Bonbon时事悦读｜餐馆、超市、酒店、机场......到2030年禁止使用一次性塑料

（建议阅读时间：2分钟  难度参考：B2，朗读：Nino）

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Le règlement acté par les négociateurs européens vise à réduire les déchets et valoriser le recyclage.

欧洲谈判代表商定的法规旨在减少浪费并促进回收利用。

Flacons miniatures de shampoing ou de gel douche à l'hôtel, film plastique autour des valises, polystyrène dans les colis（n. m.包裹）, dosettes（n. f.产品独立包装） de ketchup, sacs plastique très légers dans les supermarchés… Les consommateurs européens vont devoir revoir certaines habitudes au 1er janvier 2030. Tout comme les industriels, qui ne pourront plus à partir de cette même date mettre sur le marché européen des emballages non recyclables ou non recyclés.

Les négociateurs européens se sont en effet accordés lundi à Bruxelles sur le règlement, qui fixera de nouvelles interdictions（n.f.禁止） de contenants plastique à usage unique et des objectifs de réduction des déchets aux États membres. Et cela n'a pas été sans mal.

Proposé fin 2022 par la Commission, ce texte, le tout dernier du pacte vert, a aussi connu un parcours chaotique. Le règlement sur la restauration de la nature avait eu son argument massue sur la perte de souveraineté alimentaire. Celui sur les emballages a eu sa polémique sur la disparition du camembert. En cause : une obligation de recyclage de la boîte en bois qui a finalement été abandonnée comme celle sur les bourriches d'huîtres.

Le texte consacré aux emballages a subi un lobbying encore plus intense, avec un feu nourri d'attaques de la part de la restauration rapide, du monde agroalimentaire, des brasseurs, sans oublier la grande distribution, le secteur de l'hôtellerie ou de la livraison de colis. Cela en faisant valoir que le recyclage peut aussi générer plus de consommation d'énergie ou de CO2, que le fait d'utiliser des contenants uniques. C'est que le secteur des emballages est lucratif : il a généré en Europe un chiffre d'affaires annuel de 355 milliards d'euros en 2018 selon le Parlement européen. Mais les Européens produisent aussi toujours plus de déchets. En 2021, chaque habitant en produisait 188,7 kg pour un taux de recyclage de 64 % et seulement 40 % pour les emballages plastique.

La Commission a donc voulu s'attaquer à ces déchets dangereux pour l'environnement ou la santé, le polystyrène étant le parfait exemple. « Un enfer », appuie Pascal Canfin, patron de la commission environnement au Parlement européen, cette matière glissée dans les colis ne se recyclant pas et se transformant ensuite en microplastiques. Selon l'accord trouvé, d'ici 2030, 100 % de tous les emballages devront ainsi être conçus pour être recyclables et d'ici 2035, au moins 50 % de tous les emballages sur le marché européen devront être recyclés, les législateurs ayant reconnu l'impossibilité d'aller plus loin car il est difficile d'encadrer les pratiques individuelles de recyclage. Pour les bouteilles d'eau en plastique, le seuil est fixé à 30 % de plastique recyclé en 2030 et 65 % en 2040.

Autre décision : les polluants éternels, comme les polyfluoroalkylés (pfas), et les perturbateurs endocriniens comme le bisphénol-A, seront bannis, par exemple des cartons de pizzas ou de nuggets, dès 2026. En 2030 toujours, tous les emballages qui n'ont pas d'alternative plus durable ou qui ne sont pas indispensables, comme les chips de polystyrène ou le film plastique sur les fruits et légumes frais, devront disparaître. À quelques exceptions près telles que la barquette de framboise ou fraise qui restera autorisée.

En parallèle, chaque habitant devra réduire ses déchets, à raison de 5 % par an d'ici à 2030 puis 10 % en 2035 et 15 % en 2040. Il y a aussi des contraintes pour l'entreprise Amazon : la taille des espaces vides dans les colis devra être réduite pour économiser de la place dans les transports et donc du CO2.

Mais le lobbying（n. m.游说） mené tous azimuts a réussi à limiter les contraintes. En premier lieu, dans le secteur de la restauration rapide. Le texte européen va en effet moins loin que la loi française Agec de 2020, a reconnu le député Renaissance. Si les enseignes McDonald's et autres Burger King devront bel et bien, à partir de 2030, bannir les contenants uniques en plastique, ce ne sera que pour la consommation sur place, les clients pouvant donc encore repartir de leur côté avec des produits en plastique. Alors qu'il avait été question un temps de bannir la vaisselle carton ou papier, la restauration rapide pourra aussi continuer à utiliser ces contenants. Le secteur des vins et spiritueux a également eu gain de cause comme celui du lait et les microentreprises, qui bénéficient d'exemptions.

Des dérogations sont encore prévues pour les quelques États membres déjà très bons élèves sur le taux de tri des déchets – comme la France – quand les retardataires（n.迟到者）, soit la majorité, devront eux établir un système de consigne pour les bouteilles plastique et canettes métalliques d'ici à 2029.

Si ce règlement vise surtout à inspirer de bonnes pratiques dans les pays membres moins avancés, tout en dopant une économie circulaire du déchet, il contient une vraie innovation. L'accord introduit une toute première « clause miroir » dans un texte concernant l'industrie, en l'occurrence sur les obligations minimales de plastique recyclé. « Le contenu recyclé, qu'il soit produit en Europe ou hors Europe, devra respecter les mêmes règles », s'est réjoui Pascal Canfin, ce qui permettra de « maintenir des conditions de concurrence équitables pour l'industrie européenne du recyclage », notamment face à la Chine. « Une victoire politique majeure », insiste-t-il. Sauf pour la Commission qui, mardi, n'avait précisément pas digéré cette clause de dernière minute, assimilée à du protectionnisme et se réservait le droit de ne pas signer cet accord.