Bilan semestriel de l'économie chinoise : Est-ce bon ou mauvais?

Il y a quelques jours, le Bureau national des statistiques de Chine a publié des données économiques du premier semestre de l'année 2024, qui donnent une réponse claire et forte: l'économie chinoise fonctionne de manière stable avec des progrès constants, et le développement de haute qualité réalise de nouvelles avancées.

Lorsque l’on observe les performances économiques, on mesure généralement les quatre principaux indicateurs macroéconomiques, à savoir la croissance économique, l’emploi, l’inflation et la balance des paiements. En matière de croissance économique, le PIB chinois au premier semestre s’est élevé à 61 700 milliards de Yuans (soit environ 7 800 milliards d’Euros), soit une hausse de 5 %. Bien que la croissance du deuxième trimestre soit inférieure à celle du premier trimestre, quand on compare avec les principales économies telles que les États-Unis, l’Europe et le Japon, une croissance de 4,7 %, qui est celle de la Chine, l’emporte sèchement. Certains médias français, qui se moquent de la modestie de cette croissance en comparaison avec celle du passé qui était plus rapide, sont obligés de reconnaître que c’est tout de même enviable en Europe. En fait, le deuxième trimestre de 2024 a connu un faible dynamisme de l’économie mondiale, la poursuite des conflits géopolitiques, une intensification des frictions commerciales internationales, et l’incertitude accrue de l’environnement extérieur. Les médias susmentionnés, étant conscients de ces facteurs complexes, insistent à analyser la croissance de l’économie chinoise hors de son contexte. Pour eux, tant qu’il ne s’agit pas d’une croissance à deux chiffres, rien ne va plus pour l’économie chinoise qui est sur le point de s’effondrer. Ce sont toujours ces médias, qui jugent que le mode du développement économique chinois n’est pas tenable à cause de sa grande dépendance à l’immobilier, en négligeant les efforts du gouvernement chinois mettant l'accent sur le développement de la nouvelle productivité qualitative, pour changer le mode de développement.

Au premier semestre, les investissements chinois dans l’industrie de haute technologie ont augmenté de 10,6 %, la valeur ajoutée des industries manufacturières de haute technologie a augmenté de 8,7 %, la production de nouveaux produits intelligents et écologiques tels que les circuits intégrés, les robots de services, les véhicules à énergie nouvelle et les batteries solaires a maintenu une croissance à deux chiffres, et les nouvelles technologies telles que le Big Data et l’intelligence artificielle ont donné lieu à de nouveaux scénarios de consommation, de nouveaux modes de consommation tels que la livraison instantanée ont continué d’émerger, la valeur des ventes au détail en ligne a augmenté de 8,8% et le volume de livraison de colis a dépassé 80 milliards de pièces. Sur le plan d’énergie, la production globale des énergies hydroélectrique, nucléaire,éolienne et solaire a augmenté de 13,4 %, le pourcentage de la consommation d’énergie non fossile a augmenté de 1,9 point, et la consommation énergétique par unité de PIB a continué à diminuer.

En termes d’emploi, au cours du premier semestre,le taux de chômage urbain recensé reste stable en enregistrant une légère baisse, avec une moyenne de 5,1 %, soit une baisse de 0,2 point par rapport à la même période de l’année précédente. Le taux de chômage s’est maintenu à 5,0 % pour le deuxième trimestre, ce qui est encore plus encourageant. Certains médias français utilisent le taux de chômage des jeunes en Chine, qui dépasse les 14%, pour en faire un argument solide et dépréciatif vis-à-vis de l'économie chinoise. Néanmoins, un taux de chômage élevé parmi les jeunes est un phénomène courant dans de nombreux pays du monde. Par exemple, le taux de chômage des jeunes en Inde est au niveau de 40 %, il est de 17 % en France. Ceci étant dit, nous ne minimiserons jamais ce problème, mais y accorderons une attention particulière pour trouver des solutions.

Quant à l’inflation, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,1% au cours du premier semestre, y compris une hausse de 0,3 % au cours du deuxième trimestre, tandis que l'IPC sous-jacent reste pratiquement stable avec une augmentation de 0,7 %. Il convient de souligner qu'il n'y a pas d'inflation en Chine et d'après les données ci-dessus, il n'y a pas non plus de déflation, contrairement à ce que certains médias tendent souvent à exagérer.

En matière de commerce extérieur, le total d’import-export de marchandises a atteint un niveau record au cours du premier semestre par rapport à la même période dans l’histoire, avec une hausse de 6,1%. Ce chiffre est de 7,4 % pour le deuxième trimestre, soit une augmentation de 2,5 points par rapport au premier trimestre de 2024 et de 5.7 points par rapport au quatrième trimestre de 2023. En particulier, les exportations continuent de rebondir, avec une croissance en juin qui atteint le niveau le plus élevé depuis 15 mois. Ce résultat a fortement stimulé la production industrielle et l’investissement, et apportera un soutien solide à une reprise économique dans la durée.

Récemment, le Fonds monétaire international (FMI) a considérablement revu à la hausse ses prévisions de croissance économique pour la Chine, les portants à 5 % pour cette année et 4,5% pour l’année prochaine, tandis qu’il revoit à la baisse ses prévisions pour l’économie américaine. Cela démontre pleinement la confiance des institutions spécialisées dans l'économie chinoise, qui reste un moteur important et une force stabilisatrice de la croissance économique mondiale.

En prévision du second semestre, l'économie chinoise est suffisamment résiliente, prometteuse et dynamique, pour faire face à un environnement extérieur susceptible de devenir plus complexe et plus rude, et à des lourdes tâches de réforme, de développement et de stabilité intérieure. Une série de mesures macroéconomiques mise en place depuis le début de l'année produisent progressivement des effets envisagés, tels que le renouvellement des équipements, la reprise des produits de consommation, l’ajustement des politiques immobilières, et l’émission des obligations spéciales à très long terme. En plus, nous enregistrons également de nouveaux progrès dans des domaines tels que l'innovation scientifique et technologique, la transition décarbonée et l'ouverture à l’extérieur de haut niveau. Nous avons toute la confiance et la capacité nécessaires pour accomplir les objectifs de développement pour cette année.

Le 3e plénum du XXe Comité central du PCC qui vient de s’achever a examiné et adopté la Décision relative à l’approfondissement plus poussé de la réforme sur tous les plans en vue de promouvoir la modernisation chinoise. Cette décision a mis en avant plusieurs missions d’importance: accorder une importance accrue à la réforme, considérer le développement de haute qualité comme la tâche primordiale, fluidifier le circuit de l’économie nationale, stimuler les forces endogènes de la société ainsi que son dynamisme en matière d’innovation, et s'en tenir fermement à la politique nationale fondamentale d'ouverture à l’extérieur. Le plénum a d'ailleurs appelé à réaliser avec détermination les objectifs de développement économique et social de l’année. Il s’agit d’une déclaration qui marquera l’histoire, d’une feuille de route pour l’approfondissement plus poussé de la réforme sur tous les plans, et surtout, un rappel de mobilisation pour promouvoir la modernisation chinoise.

Tant que nous suivons résolument les décisions et les dispositions prises par le plénum, l'économie chinoise, au lieu d’« atteindre son pic », continuera à progresser à partir d’un niveau déjà très avancé. La théorie de « l'effondrement de la Chine » est vouée à s'effondrer. Le grand vaisseau chinois de la réforme, du développement et de la stabilité poursuivra sa route à travers les vagues et ira toujours de l'avant ! 

P.S. : Les données sont exprimées en glissement annuel sauf mention contraire.