【编者按:近日,法国广播电台调查部记者向我馆发来邮件,就吉美博物馆更正中国西藏展览外文名称事,向我馆求证是否曾要求吉美博物馆使用西藏的官方外文译名,是否曾向吉美博物馆提供资金并开展有关合作以及中方提出修改展览表述的有关考虑。现将我馆回复内容全文公布如下,以使广大读者更好理解中方在有关问题上的关切。】
针对贵电台来邮中提出的问题,中国驻法国大使馆愿再次重申:
第一,确定地方行政单位的规范名称是各国的主权权利。1977年联合国第三届地名标准化会议通过了中方提出的“关于采用汉语拼音方案作为中国地名罗马字母拼写法的国际标准”的提案。西藏自治区是中国的省级行政单位、五个少数民族自治区之一,其外文权威译法自然应是“Xizang”。各国在使用地名时应遵循“名从主人”原则,规范使用所在国政府规定的标准名称及其外文译文,这是国际惯例。
反观“Tibet”这个译法,给国际社会正确认识西藏地理范围产生了严重误导。西方在使用“Tibet”一词时,往往混淆概念,意指西藏自治区和青海、四川、甘肃、云南四省涉藏州县。这一地理范围,与十四世达赖分裂势力长期鼓吹建立的所谓“大藏区”高度重叠。但“大藏区”这一说法在中国行政区划历史上毫无根据、纯属虚构,无视青藏高原数千年来多民族杂居共处的事实,把各民族共同开发青藏高原的历史歪曲为单一民族的历史,在中国各民族之间制造矛盾和分歧,是典型的极端民族主义和种族主义的表现。西方之所以惯用“Tibet”这个说法,源头在于英国殖民主义者查尔斯·贝尔1924年所著《土伯特之过去与现在》一书。在殖民主义早已被扫进历史垃圾堆的今天,殖民时期造成的历史遗留问题也应该得到解决。
第二,中方支持鼓励中法两国文博机构正常开展合作。今年5月习近平主席对法国进行国事访问期间,同马克龙总统共同见证《中国文物交流中心与法国吉美国立亚洲艺术博物馆关于互办文物展览的合作意向书》等合作文件的签署。本着不干涉内政原则,中国政府主张两国文博机构在尊重对方国家历史文化传统和现行法律、政策的基础上开展合作,不插手合作具体细节。但是,合作办展肯定要尊重展品提供方的意见,这是诚意和互信的体现,是双方顺利开展合作的前提和基础。至于中方机构是否为吉美博物馆提供资金并参与有关项目合作,使馆并不掌握,请径向有关部门求证。
第三,今年是中法建交60周年暨中法文化旅游年,两国组织了数百场精彩纷呈的文化交流活动,人文交往“双向奔赴”的步伐不断加快。使馆敦促法国媒体客观全面报道“双年”盛况,坚决反对出于政治目的恶意歪曲炒作两国文博机构的正常合作,毒化两国文化交流氛围。这不符合两国关系良好发展的历史大势,不符合两国民众相知相亲的客观现实。
关于西藏自治区外文译名的问题,使馆此前已公开发表文章,完整阐述了这一问题的来龙去脉和中方原则立场,现将链接附后,供您参考。希望贵电台在报道中完整反映使馆上述立场和表态,切勿断章取义。
http://fr.china-embassy.gov.cn/chn/ttxw/202410/t20241007_11503190.htm
Nouveaux éléments d’explication sur le mot Xizang, appellation officielle de la région chinoise concernée
(Note de l’éditeur: Récemment, une journaliste de la Cellule d’investigation de Radio France a envoyé à notre ambassade un courriel au sujet de la correction par le Musée Guimet des appellations étrangères dans les expositions sur le Xizang de Chine. Elle souhaite savoir si l’ambassade de Chine a demandé l’utilisation du mot Xizang dans le Musée Guimet et si elle a financé le musée pour mener des coopérations, et a demandé à l’ambassade de Chine d’expliquer les raisons des modifications d’appellations concernées. Le texte intégral de la réponse de l’ambassade est publié ci-dessous pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre la position de la partie chinoise sur cette question. )
Pour répondre aux questions soulevées dans votre mail, l’ambassade de Chine en France souhaite réaffirmer les points suivants :
Premièrement, la dénomination des unités administratives locales relève du droit souverain de chaque pays. La troisième conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques tenue en 1977 a adopté la proposition avancée par le gouvernement chinois sur la romanisation des noms géographiques chinois avec l’alphabet phonétique chinois Pinyin. La région autonome du Xizang, est l’une des cinq régions autonomes d’ethnies minoritaires chinoises, et une unité administrative au rang provincial de Chine, il est donc évident que son nom officiel en langue étrangère est « Xizang » conformément au système Pinyin. Il est d’ailleurs de l’usage international, lorsqu’il s’agit des appellations géographiques, d’utiliser les dénominations officielles déterminées et traduites en langues étrangères par le gouvernement du pays concerné.Le mot «Tibet » a sérieusement induit en erreur la communauté internationale dans sa perception sur l’étendue géographique du Xizang. Lorsqu’il est utilisé en Occident, il désigne grosso modo une étendue regroupant la région autonome du Xizang et des cantons et districts où vivent des populations tibétaines au sein des provinces du Qinghai, Sichuan, Gansu et Yunnan. Cette aire géographique représente quasiment l’étendue du soi-disant « grand Tibet » prôné et revendiqué faussement par les forces séparatistes du XIVe Dalaï-Lama, d’autant que la notion du « grand Tibet » ne repose sur aucun fondement au vu de l’histoire des divisions administratives de la Chine et est une pure fabrication qui fait fi de la réalité de la cohabitation de multiples groupes ethniques sur le plateau Qinghai-Xizang depuis longtemps, et qui tripatouille la vérité historique selon laquelle le plateau a été développé conjointement par toutes les ethnies en une histoire à l’ethnie tibétaine seule. C’est une tentative de semer la zizanie et fomenter la dissension entre différentes ethnies de la nation chinoise, et une illustration typique du racisme et du nationalisme extrêmes. Si l’Occident a plutôt l’habitude avec le mot « Tibet », c’est parce qu’il a été utilisé par le colonialiste anglais Charles Alfred Bell dans son livre The Past and Present of Tibet écrit en 1924. Maintenant que le colonialisme a été banni par l’Histoire, les problèmes historiques léguées par la période coloniale devraient être réglés aussi.Deuxièmement, la Chine soutient et encourage la coopération entre les établissements culturels chinois et français. Lors de sa visite d’État en France en mai dernier, le président chinois Xi Jinping a assisté avec le président français Emmanuel Macron à la signature de la lettre d’intention sur la coopération entre Art Exhibition China et le Musée national des arts asiatiques Guimet sur les expositions mutuelles de reliques culturelles. Fidèle au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, le gouvernement chinois préconise une coopération entre établissements culturels respectueuse des traditions historiques et culturelles ainsi que des lois et politiques en vigueur de chaque pays, sans intervenir dans les détails de la coopération. Toutefois, une coopération en matière d’exposition doit se faire dans le respect de la volonté de la partie qui fournit les collections à exposer, ce qui est une manifestation de sincérité et de confiance mutuelle, de même que la base et la condition préalable pour une coopération réussie. Sur votre question de savoir si des institutions chinoises ont fourni des fonds au musée Guimet et si elles ont participé à la coopération des projets concernés, l’ambassade ne dispose d’aucune information là-dessus. Nous vous invitons à vous renseigner auprès des institutions concernées.Troisièmement, cette année marque le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la France et l’Année sino-française du tourisme culturel. Des centaines d’activités culturelles ont été organisées par les deux parties, illustrant le développement accéléré des échanges humains et culturels bilatéraux. Nous prions les médias français à couvrir de manière objective et impartiale les événements dans ce cadre, et nous nous opposons résolument aux déformations et aux spéculations malveillantes sur la coopération normale des établissements culturels chinois et français pour des fins politiques, qui empoisonnent l’atmosphère des échanges culturels entre nos deux pays. Cela va à l’encontre de l’élan favorable du développement des relations sino-françaises et est au détriment de l’amitié marquée de compréhension mutuelle entre les peuples chinois et français.Concernant la question du nom de la région autonome du Xizang en langue étrangère, l’ambassade de Chine a précédemment publié un article détaillant les tenants et aboutissants de cette question et la position de principe de la partie chinoise. Nous vous en proposons le lien afin que vous puissiez vous y référer. Nous prions votre établissement à refléter dans votre reportage la position et les déclarations de l’ambassade dans leur intégrité, sans en extraire sélectivement des morceaux. Merci pour votre attention.http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zfzj/202410/t20241007_11503192.htm