《法国侨报》讯:2024年11月23日周六,马克龙(Emmanuel Macron)在纪念1944年11月23日斯特拉斯堡解放八十周年时宣布:“鉴于其论著、教学和勇气,我们决定让马克·布洛赫(Marc Bloch)入祀先贤祠”,以表彰他在学术、教育和抵抗运动中的杰出贡献。
作为纪念法国解放和二战结束80周年的系列活动之一,马克龙于斯特拉斯堡布罗伊广场参加军事仪式,向1944年解放斯特拉斯堡的勒克莱尔将军及第二装甲师士兵致敬。仪式期间,象征自由的法国国旗重新升起在斯特拉斯堡大教堂尖塔上,呼应当年的历史时刻。马克·布洛赫(Marc Bloch,1886-1944),法国著名历史学家,史学年鉴派创始人。著有《法兰西岛》(1913)、《国王的触摸》(1924,亦译作《国王神迹:英法王权所谓超自然性研究》)、《法国乡村史》(1931)、《封建社会》(1939—1940)、《奇怪的战败》(1946)、《历史学家的技艺》(1949)等。主张拓宽历史研究的视野,提倡总体史学,打破了以政治、军事史为构架,以上层人物为主体的传统史学研究路数,重视经济史、心理史、社会史的研究。1886年7月6日出生于法国里昂。其父是一位从事古希腊罗马历史研究的大学教授,良好的家庭环境对他的早期教育影响很大。1904至1908年他考入巴黎高等师范学校学习;1908至1909年在莱比锡大学和柏林大学学习。1912年之后,在蒙彼利埃和亚眠的中学任教。1920年他以题为《国王和农奴》的论文获得博士学位后,先后在斯特拉斯堡大学(1921-1936)、巴黎大学(1936-1940)等著名学府担任教授。1929—1936年间,马克·布洛赫在斯特拉斯堡大学担任中世纪史教授,他将历史研究扩展至社会学、地理学、心理学和经济学,从而彻底改变了历史研究领域。1929年,他和费弗尔(Lucien Febvre)一起创办了《经济与社会史年鉴》(Annales d’histoire économique et sociale),这是一份在世界范围内引起学界反响的杂志,标志着法国史学年鉴派的形成。据彼得·伯克(Peter Burke)著,刘永华译,《法国史学革命:年鉴学派(1929—2014)》(第二版),北京:北京大学出版社,2016年,第21—22页:布洛赫的职业生涯与费弗尔相差无几。他也进了高师,他父亲古斯塔夫在那里讲授古代史。他也受益于米什莱与列维—布留尔,并曾赴莱比锡和柏林学习(1914年前,德国被公认为史学研究的中心)。不过,正如在讨论他晚年的著作时将要阐明的,对他影响最大的是社会学家涂尔干。大约在布洛赫进入高师时,涂尔干也开始在那里任教。作为老高师学人,涂尔干从问学于福斯特尔·德·古朗热时,便学会了认真看待历史。布洛赫到晚年道出了涂尔干的杂志《社会学年鉴》对他的深刻影响。他那一代的许多历史学家,比如布洛赫的朋友古典学家路易·热耐特与汉学家葛兰言,都曾满怀热情地阅读这份杂志。还应补充一点,尽管布洛赫仰慕涂尔干及其追随者(比如莫里斯·哈布瓦赫),但这并不意味着对他们他只是一味追捧。马克·布洛克曾在两次世界大战中参军,并在二战期间投身法国抵抗运动。1944年,他在里昂被捕后遭受酷刑,最终与战友一同被纳粹枪决,年仅58岁。他的牺牲与学术成就使他成为法国历史中的重要人物。马克龙在讲话中表示,此次将布洛克安葬于先贤祠,是为了纪念他的勇气与不朽贡献。马克·布洛赫的家人欢迎他在逝世八十年后入祀先贤祠,这是政界人物和历史学家长久以来的呼吁。他的孙女Suzette Bloch告诉法新社:“这让人极为激动和骄傲。他为自由和反纳粹主义献出了自己的身体和灵魂。”马克龙还强调了教育和纪念阿尔萨斯及摩泽尔地区“被迫从军者”的重要性。超过13万当地居民在纳粹占领期间被强制加入德国军队,这段历史至今依然让人痛心。当日活动最后,马克龙前往纳齐维尔-斯特鲁特霍夫集中营,这是法国唯一一座纳粹集中营。在烈士纪念碑前,他重新点燃火焰,并以庄重的方式悼念5万名囚犯中的1.7万名遇难者,以纪念那段悲痛的历史。Marc Bloch, historien etrésistant,
va entrer au Panthéon, annonce Emmanuel MacronLe président de la République, qui
s’exprimait au palais universitaire de Strasbourg, a également appelé à
reconnaître et enseigner la tragédie des «malgré-nous », ces
Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l’armée nazie.Publié hier à 13h12, modifié hier à 15h31«Pour son œuvre, son enseignement
et son courage, nous décidons que Marc Bloch entrera au Panthéon », a déclaré Emmanuel Macron samedi 23 novembre, à l’occasion du
80e anniversaire de la Libération de Strasbourg, le
23 novembre 1944. Le résistant et historien, « l’homme des Lumières dans l’armée des ombres »tel que l’a qualifié le chef de l’Etat, a été assassiné par la Gestapo
en 1944 près de Lyon. Marc Bloch avait fait une partie de sa carrière à
l’université de Strasbourg.La famille de Marc Bloch a salué sa
panthéonisation, quatre-vingtsans après sa mort, à laquelle appelaient
depuis longtemps responsables politiques et historiens. « C’est une
très grande émotion et fierté. Il s’est donné corps et âme pour la liberté et
contre le nazisme », a déclaré sa petite-fille Suzette Bloch à
l’Agence France-Presse (AFP).Professeur d’histoire du Moyen-Age à
l’université de Strasbourg de 1919 à 1936, Marc Bloch a renouvelé en profondeur
le champ de la recherche historique en l’étendant à la sociologie, la
géographie, la psychologie et l’économie. En1929, il a notamment fondé
avec Lucien Febvre la revue des Annales d’histoire économique et sociale,
à la résonance universitaire mondiale.Un engagement dans la Résistance
en1943Capitaine et croix de guerre
en1914-1918, de nouveau mobilisé en 1939, Marc Bloch a analysé de
façon implacable dans L’Etrange défaite la débâcle française face à
l’offensive allemande en mai-juin 1940. Un récit « pour les
générations à venir », a souligné Emmanuel Macron, en évoquant la « volonté
française émoussée par le conservatisme, endormi par le conformisme, amolli par
la bureaucratie, si délaissée par une partie de ses élites ». « Lucidité
cinglante qui nous frappe aujourd’hui encore », a-t-il ajouté.Resté en France malgré la répression qui
s’abattait sur les juifs, Marc Bloch s’engage dans la Résistance en1943,
dont il devient un des chefs pour la région lyonnaise. « Marc Bloch ne désespéra jamais du
ressort de notre peuple, certain que le courage n’est pas une affaire de
carrière ou de caste », a résumé le chef de l’Etat. Il est
arrêté le 8 mars 1944 à Lyon, emprisonné et torturé à la prison de
Montluc, et fusillé le 16 juin avec 29 de ses camarades.Dans une lettre au président de la
République, dont l’AFP a obtenu copie, la famille demande, au regard de son
engagement, que «l’extrême droite, dans toutes ses formes, soit exclue
de toute participation à la cérémonie » d’entrée au Panthéon. « L’œuvre
de ce patriote convaincu est profondément antinationaliste, construite contre
le roman national et la réduction de l’histoire française aux frontières nationales »,
écrivent sa petite-fille Suzette Bloch et son arrière-petit-fils Matis Bloch,
au nom des ayants droit.Le 19février, la présence de Marine
Le Pen à la panthéonisation de Missak Manouchian, contre l’avis de ses
descendants et du président, avait fait polémique. Quelques jours plus tôt,
elle avait, en revanche, renoncé à se rendre à l’hommage national à Robert
Badinter. La famille souhaite aussi que l’hommage soit « purement
civil », comme Marc Bloch le demandait dans son testament.Plus de 130000
« malgré-nous »Le chef de l’Etat a également appelé à «reconnaître »
et enseigner « la tragédie des “malgré-nous” » , ces
Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l’armée nazie. « Ces
enfants d’Alsace et de Moselle furent capturés, habillés d’un uniforme qu’ils
détestaient, au service d’une cause qui les faisaient esclaves, instruments
d’un crime qui les tuaient aussi, menacés de représailles s’ils tentaient de
fuir », a-t-il déclaré dans un discours au palais universitaire de
Strasbourg.L’incorporation de force dans la Wehrmacht,
mais aussi dans la Luftwaffe et la Waffen-SS, de plus de
130000 Alsaciens et Mosellans, de 1942 à 1945, a constitué pour
toute une génération de « malgré-nous » un tabou et un traumatisme
toujours bien présents. Près de 10 % de la population régionale ont été
concernés par cet ordre du IIIe Reich, qui avait annexé de fait
l’Alsace et la Moselle après l’armistice de 1940.Environ 40000 de ces hommes ne sont
jamais revenus : 30 000 ont péri lors des combats ou en captivité et
10 000 à 12 000 sont portés disparus. De très nombreux Alsaciens
ou Mosellans sont aujourd’hui filles ou fils de « malgré-nous »,
parmi lesquels l’ancien maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries.Contraints de porter l’uniforme ennemi sous
peine de représailles contre leur famille, les incorporés de force furent très
majoritairement affectés dans des unités combattant sur le front russe. Nombre
d’entre eux y furent faits prisonniers ou désertèrent, croyant pouvoir
rejoindre la France Libre. Le dernier «malgré-nous » n’en revint
qu’en 1955.Premier hommage public aux
«malgré-nous » en 2010Les associations de survivants et leurs
descendants voudraient obtenir de l’Allemagne la reconnaissance d’un «crime
contre l’humanité ». En 1982, Berlin, qui n’a jamais émis de
déclaration officielle sur la question, a versé 128 millions d’euros de
dommages et intérêts aux « malgré-nous » et à leurs ayants droit.Quelque 6000 femmes alsaciennes
ou mosellanes ont également été envoyées en Allemagne pour y être « germanisées »,
enrôlées dans des services de l’armée ou dans des usines de guerre. Ces
« malgré-elles » ont dû attendre 2008 pour bénéficier à leur tour
d’une indemnisation.En2010, Nicolas Sarkozy fut le
premier président français à rendre un hommage public aux
« malgré-nous », dont l’histoire a été une longue source de
malentendus et de méfiance entre le reste de la France et ces deux provinces
françaises et germanophones. Victimes dans leur immense majorité du nazisme,
quelques « malgré-nous » furent cependant des bourreaux dans les
rangs de la Waffen-SS.Quatorze Alsaciens (un engagé volontaire et
13 «malgré-nous ») furent ainsi condamnés en 1953 pour leur
participation à la tuerie d’Oradour-sur-Glane, bourgade du Limousin où
642 personnes furent massacrées par une unité SS le
10 juin 1944. Sous la pression des élus alsaciens, hostiles à l’idée
qu’Alsaciens et soldats allemands puissent être mis sur le même plan, les
« malgré-nous » avaient ensuite été amnistiés par le Parlement, au
grand dam de certains Limousins.中国人民大学口述史研修班(第三期)报名(点击下方海报链接)中国人民大学口述史研修班第三期(线上)以“口述史的多维视角与跨界融合”为主题,邀请国内口述史研究领域的著名专家学者,开设为期10天的系列课程。本期研修班涵盖历史学、社会学、政治学、文学艺术、经济学多个学科,旨在展现口述史研究的多元视角和跨学科魅力。课程内容丰富多样,既有口述史的理论探讨与方法论辨析,又有口述史在博物馆展览、非虚构写作、纪录片创作、社区研究等实践领域的创新应用。无论您是口述史的初学者,还是业已从事相关工作的实践者,都欢迎参加本期研修班,共同探寻口述史研究的无限可能。
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